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Henri-Francçois Debailleux: "Vous avez toujours eu l´image d´un artiste engagé."
Bernard Rancillac: "J´ai besoin de suivre tous les jours les actualités. Si j´en fais mon sujet, c´est parce que ça me passionne. Je me verrais mal aborder un paysage ou des petits chats. Cela dit, il ne faut pas exagérer non plus. Je peux aussi peindre des musiciens de Jazz, ce qui n´est, certes, pas un sujet innocent. Et lorsque je peins de femmes nues, je ne suis pas sûr d´être encore engage. Encore que, une femme nue, c'est politique aussi. J´ai fait, il y a quelque temps, une toile intitulée ´Les Ombres´ parce que j´avais fait poser un modèle à poil, dans ma cour, et les ombres des arbres se projetaient sur son corps. Là-desssus, j´apprends que c´est comme ça qu´on appelle les femmes afghanes avec leurs burkas. J´en ai donc fait une seconde toile."
(Liberation, 3.9.03)